ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Les années ont glissé sur sa geôle de métal, donnant un répit aux ridules qui auraient dû souligner son regard. Le temps est tout relatif pour celui qui, si on le lui demande, donnera volontiers la réponse attendue : trente-cinq ans d’âge, pour le natif des souks de Jézaléhem qui aurait dû avoir plus. PEUPLE : Sa dextre joue avec l’ondée comme l’on effleure une étoffe. Va-et-vient de la chair qui se fond dans l’écume. L’eau devient sable mouvant, il se souvient avoir laissé, autrefois, son corps s’y enfoncer pour mieux en tirer le pouvoir. Djinn marid, au sourire changeant comme les marées. Force mise en bouteille par des breloques dorées. PROFESSION : Autrefois, ses mains ont frappé, rasé, gratté, poli, éprouvé le cuir des dignitaires et templiers fatigués. Son échine décorée s’est pliée à tous les désirs des hommes qui ont franchi l’Abû Tamir, le hammam le plus cossu de la capitale. Sa prime jeunesse fanée, il en a été promu l’intendant. Guide des tellaks, cerbère des secrets. GUILDE : De la séquestration à l’ersatz de liberté, rien n’a su tarir la soif du djinn, masquée par son verbe onctueux et ses bonnes manières. S’il est à jamais prisonnier de Jézaléhem, nombre de ses adelphes lui doivent la liberté. Car la Confrérie de la Lumière est partout, et s’immisce même dans les vapeurs musquées d’Abû Tamir. Voilà quinze ans que Nadeem glisse à l’oreille de ses comparses ce qui se murmure derrière les vapeurs. STATUT MARITAL : Condamné au célibat, l’ondin a l’amour volage et aucune chair n’a de secret pour ses mains habiles. CARACTÈRE : On aborde Nadeem pour trouver des réponses ; de son temps, l’ancien tellak s’est fait confident mutique au sourire malicieux. Comme une évidence, le Marid s’est imposé au sein de la Confrérie comme un sage, un intermédiaire neutre entre frères et sœurs, êtres de sable et être de chair. Il mesure, il guette, il voit. Toujours le bon geste, le bon mot. L’écoute attentive, sans rien dévoiler du martyre sous l’écorce. Rien n’est laissé au hasard. Il est une présence rassurante. La carcasse est vive autant que l’esprit se veut lent. Depuis son ascension, il peut se permettre aller et venir dans le hammam luxueux de Jézaléhem. Sa prison. Son temple. Et s’il apparaît solitaire, le djinn se révèle accueillant, tendant la main en souriant à ceux qui réclament sa présence tranquille.
Et pourtant, en lui, quelque chose s’est brisé.
Nadeem sait l’horreur de la séquestration, la vraie. Terreur de l’enfermement, qu’il tente de soigner en ouvrant portes et fenêtres. Il y pense en voyant ses adelphes s’échapper tout en étant condamné à perpétuité. Arrière-goût rance devant la liberté volée. Mais il préfère encore cela que de voir les siens se consumer. Pilier de la rébellion, il cherche encore la fièvre qu’il n’atteindra jamais, sinon à rompre son pacte et détruire ses bracelets. L'impossible.
CARACTÉRISTIQUES : Nature trahie quand sur son dos se dessinent les encyclies d’un bassin. Dernier stigmate de la force couleur du désert, dont il ne tire que la capacité de puiser en lui l’eau qu’il peut toucher. S’il en tire parfois un avantage, la remembrance de ses pouvoirs perdus le tiraille quelquefois, et les bracelets ciselés qui ceignent ses poignets le serrent plus encore. CRÉDITS : Avatar by khendra et icons by these things they carried.